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RSCA

Le Récit de Situation Complexe et Authentique : RSCA

C'est quoi cet acronyme barbare !

C'est raconter une situation clinique que l'on a vécue, dans le but d'améliorer ses compétences grâce à une approche réflexive.

Il faut écrire un récit, ce n'est pas un simple cas clinique. L'idée est que le lecteur puisse se mettre dans la peau du narrateur, comprendre ses émotions et l'ambiance dans laquelle s'est déroulée la situation.

Puis il s'agit d'analyser ce qui s'est passé, d'identifier les problèmes et de se poser des questions précises auxquelles répondre.

Vient ensuite une phase de recherche dont le but est de répondre aux questions posées, et enfin une phase de synthèse qui permettra de faire le point sur les compétences acquises.

En bref, suivez le plan ci dessous ...

Plan du RSCA

1) La narration : "je raconte"

2) Analyse : "je réfléchis sur ce que j'ai fait et ce que j'ai vécu"

3) Problématisation et objectifs de travail : "je me pose des questions de recherche"

4) Auto-formation : "je fais des recherches pour y répondre"

5) Synthèse et autoévaluation : "je fais la synthèse de mon travail"

1. La narration

Cette partie devrait être écrite à chaud, c'est à dire, juste après la situation. Vous pourrez retracer finement votre démarche, votre ressenti, ce que vous avez perçu du patient.

On parle de narration, écrivez cette partie comme si vous étiez en train de raconter la situation à un ami ou à un membre de votre famille. Montrer votre implication et soyez le plus précis et exhaustif possible.

Voici quelques pistes pour vous aider dans l'écriture de la partie narration

Utiliser le "JE"

Raconter ce qui se passe :

- ce que je fais

- ce que je pense

- ce que je ressens

Développer vos explorations sémiologiques

Expliquer votre stratégie :

- Quelles sont mes hypothèses diagnostiques?

- Quels moyens je mets en œuvre?

- Est ce que je pense à d’autres alternatives?

Décrivez votre patient :

- Qui est il ?

- Que dit il ?

- Que pense t il ?

-Est il d’accord ?

-Est il cothérapeuthe ?

2. Analyse

Il est temps de se poser, prenez un thé ou un café , et commencez à réfléchir ....

Voici quelques pistes de réflexion pour l'analyse de la situation :

J’analyse ce qui s’est passé : diagnostic de situation 

Ai-je eu des difficultés ?  relationnelles, de connaissance ...

Aurais-je pu faire autrement ? 

Quels sont les problèmes que j’ai rencontrés ? 

Quelles sont les compétences :

- qui m’ont été utiles ?

- qui m’ont été nécessaires ?

- qui m’ont manquées ?

Document

3. Problématisation

Les problématiques qui vont apparaitre sont directement issues du travail d'analyse précédemment réalisé.

Le but est de traduire les difficultés mises en évidence dans l'analyse en questions précises. Ce sont des questions qui devront être spécifiques à la situation clinique rencontrée, il ne s'agit pas de faire un topo type cours magistral sur un grand thème. Les réponses qui seront apportées à ces questions seront directement utiles à la prise en charge du patient concerné.

Un "bon " RSCA devrait avoir 3 à 6 questions soulevées, pour lesquelles un travail de réponse devra être apporté. Ces questions devront aborder des champs de complexité différents. L'erreur fréquente est de ne vouloir traiter que des questions biomédicales en oubliant les autres champs de la complexité.

Pour vous aider, posez-vous les questions suivantes :

Quels sont les problèmes de soins primaires rencontrés dans mon récit clinique ? 

Quels sont mes objectifs de travail ?

Pour mieux comprendre les soins primaires en Médecine Générale :

Nous vous invitions à consulter la définition européenne de la médecine générale selon la WONCA

Pour vous aider à identifier les soins primaires dans votre récit, reprenez les différents items de la marguerite des compétences : premier recours ? continuité / suivi des soins ? Approche globale ? Prévention ? etc...

4. Autoformation

Il s'agit de répondre à chacune des questions soulevées dans la problématisation.

Pour ce faire, il faudra expliciter la façon de procéder : choix du moteur de recherche +/- équation de recherche.

Puis il faudra reformuler les réponses , et les synthétiser en faisant notamment apparaitre des idées forces , et surtout en recontextualisant le travail de recherche à la situation clinique.

Bref, on oublie le copié-collé, et on vous demande d'extraire ce qui vous est vraiment utile à vous et à votre patient dans cette situation. 

A titre d'exemple, si votre situation concerne une personne âgée de 70 ans, il est inutile d'aborder le même genre de situation chez une femme enceinte dans votre RSCA.

Par ailleurs, il vous sera demandé de faire apparaitre vos références bibliographiques au format Vancouver.

Choix du RSCA

Il est important de choisir une situation clinique adaptée :

Cette situation doit vous avoir questionné ou posé problème. Une situation clinique qui s'est bien déroulée ne justifie pas la rédaction d'un RSCA.

Cette situation doit être complexe, c'est à dire qu'elle doit concerner plusieurs champs : biomédical, socio-environnemental et psycho-relationnel. Il faut par ailleurs bien faire faire la différence entre complexe et compliqué, une situation purement biomédicale pourra être compliquée, mais elle ne sera complexe que si d'autres champs s'y ajoutent.

Cette situation doit être authentique, c'est à dire que c'est le narrateur qui l'a vécue

Complexité

La complexité résulte de l'interaction des champs biomédicaux, socio-environnementaux et psychorelationnels.

Non seulement, il est important d'identifier ces différents champs, mais en même temps il faut montrer comment il interagissent entre eux et en quoi ils influencent la situation médicale.

Le narrateur doit donc s'appuyer sur des éléments issus :

- du patient : représentations, préférences, opinions, relationnel ...

- du contexte : environnement, règlementaire, administratif, social, éthique ...

- et de la situation biomédicale ; anamnèse, histoire de la situation, démarche, données de la science ...

Authenticité

Il est important que le narrateur ait vécu la situation, le RSCA sera d'autant plus utile si le narrateur a pris part intégrante à la situation médicale, il ne s'agit pas de travailler sur la démarche du maitre de stage par exemple.

Pendant le DES :

Le DES de médecine générale

La thèse en médecine générale

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